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Oussama MOUSTABCHIR

Soutenance

Le 4 décembre 2025

CETA, 150 rue de la Chimie, 38400 Saint Martin d'Hères

Actionnariat salarié, représentation au sein des instances de gouvernance et performance RSE

Jury

Jean-Yves JUBAN

Université Grenoble Alpes

Direction de thèse

Mohamed KHENISSI

Université de Lille

Co-Direction de thèse

Nicolas AUBERT

Aix-Marseille Université

Rapporteur

Vanessa SERRET

Université de Lorraine

Rapporteure

Chloé GUILLOT-SOULEZ

Université Jean Moulin Lyon 3

Examinatrice

Isabelle GIRERD-POTIN Université Grenoble Alpes Examinatrice

 

Résumé

Cette thèse prend pour objet de recherche le rôle et l’influence de l’actionnariat salarié sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en France. L’objectif est d’étudier les effets induits par la participation des salariés au capital et aux instances de gouvernance sur la performance RSE. Pour ce faire, nous nous référons au champ des théories de la gouvernance des entreprises. Notre démarche repose sur des articles empiriques et une approche de recherche mixte, en utilisant des méthodes quantitatives et qualitatives. La phase quantitative de la recherche analyse les liens directs entre l’actionnariat salarié, sa représentation obligatoire au sein du conseil d’administration et la performance RSE des entreprises cotées françaises. Dans un premier article, nous examinons les conséquences de la participation des salariés au capital sur la performance RSE. Les résultats montrent que l’actionnariat salarié influence positivement la performance globale en matière de RSE, en particulier la performance sociale et de gouvernance. Les résultats révèlent également que l’actionnariat salarié ne devient un véritable levier de la performance environnementale que lorsque les salariés détiennent un niveau significatif du capital de leur entreprise. Dans un deuxième article, nous étudions l’impact de la représentation de l’actionnariat salarié au sein du conseil d’administration sur la performance RSE. Les résultats mettent en évidence l’effet négatif des administrateurs représentant les salariés-actionnaires sur la performance RSE. Nos résultats révèlent également que cet effet négatif se confirme lorsque le dirigeant est président du conseil d’administration. Par ailleurs, nous montrons que cet effet négatif est amplifié en cas de dispersion de l’actionnariat ainsi qu’en cas de contrôle familial, mais devient négligeable en cas de contrôle institutionnel et étatique. La phase qualitative de la recherche questionne le rôle que joue l’actionnariat salarié en matière de RSE. Nous proposons une compréhension de ce rôle en appréciant le degré d’intérêt des salariés-actionnaires pour la RSE et en évaluant leur marge de manœuvre et la manière dont ils l’exercent au sein des instances de gouvernance. L’analyse repose sur une série d’entretiens semi-directifs menée auprès de salariés-actionnaires membres des instances de gouvernance de grandes entreprises françaises. Les résultats mettent en évidence que ces salariés-actionnaires accordent un grand intérêt à la RSE et disposent des incitations nécessaires et de différents leviers d’action leur permettant de jouer un rôle-clé dans la promotion de l’engagement RSE de leurs entreprises. Toutefois, les résultats mettent également en lumière que les salariés-actionnaires sont confrontés à certains obstacles ou freins qui restreignent leurs marges de manœuvre et entravent leur rôle bénéfique en matière de RSE. Ainsi, cette recherche doctorale suggère des recommandations pouvant aider les entreprises dans leurs choix d’actionnariat, et pouvant éclairer les régulateurs au sujet des pratiques porteuses de RSE pour les entreprises avec, au cœur des débats actuels en France, les notions de gouvernance partagée, de capitalisme responsable et de réforme de l’entreprise.

Date

Le 4 décembre 2025
Complément date

09h00

Localisation

CETA, 150 rue de la Chimie, 38400 Saint Martin d'Hères

Publié le 24 septembre 2025

Mis à jour le 24 septembre 2025