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Soutenance
Le 26 novembre 2021
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Trois essais sur la nature du Risque Systémique
Composition du jury
Philippe MADIES | Université Grenoble Alpes | Directeur de thèse |
Ollivier TARAMASCO | Université Grenoble Alpes | Co-directeur de thèse |
Joël PETEY | Université de Strasbourg | Rapporteur |
Hervé ALEXANDRE | Université Paris Dauphine | Rapporteur |
Isabelle GIRERD-POTIN | Université Grenoble Alpes | Examinatrice |
Knut Anton MORK | BI Norwegian Business School - NTNU | Examinateur |
Résumé
Cette thèse propose, dans un premier temps, un cadre conceptuel décrivant, en détail, comment les événements systémiques (ES) apparaissent dans le système financier, permettant ainsi la construction d'une définition robuste des ES. Dans un deuxième temps, elle rassemble des preuves empiriques sur la validité du cadre, afin de légitimer notre définition et de permettre la construction d'une mesure cohérente du Risque Systémique (RS). La première étude présente l'Hypothèse des Evénements Systémiques (HES). La HES est la description, construite à partir des résultats avancés dans la littérature existante, des étapes impliquées dans le déroulement d'un ES. Nous partons du déplacement structurel tel que proposé par Kindelberger (1978) et Minsky (1991), qui crée un risque latent. Les entreprises financières accumulent sans le savoir une exposition commune au risque latent, ce qui rend le système financier vulnérable à un événement "pas si inhabituel". Cet événement déclencheur provoque la réalisation du risque latent et fait basculer le système financier dans une crise financière. La crise s'aggrave par des mécanismes de contagion et d'amplification, avant de finir par affecter négativement l'économie réelle. En utilisant des mesures bien connues de la littérature, nous fournissons des preuves empiriques de ces étapes, en particulier dans les systèmes financiers européens et américains lors de la crise des Subprimes. La deuxième étude démontre l'aspect multidimensionnel du RS, et confirme la succession des étapes décrites dans l’HES. En effectuant une analyse en composantes principales (ACP) sur trois mesures du RS, nous proposons une nouvelle mesure basée sur l’inertie du premier composant principal. Nous montrons que la corrélation entre les mesures du RS est en fait un signal pour le RS. De plus, nous montrons qu’un décalage dans le temps des mesures du RS, tel que l’HES le propose, permet d'améliorer la mesure finale, validant ainsi davantage la présence d'une succession d'étapes dans un ES. Enfin, en utilisant ces mêmes mesures du RS sur des échantillons européens et américains, nous montrons que différents types d'entreprises financières présentent différents types de RS. Nous montrons que les compagnies d'assurance ont tendance à être plus exposées aux pertes, tandis que les sociétés de gestion d'actifs sont plus interconnectées que les autres institutions financières. De plus, les grandes entreprises financières sont plus enclines à subir des pertes importantes et à être fortement interconnectées au début de la crise. Alors que les petites entreprises sont plus touchées par une illiquidité élevée vers la fin de la crise.
Date
14h
Localisation
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
CERAG - Salle RDC
150 rue de la Chimie
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