Une analyse comparée des pratiques de RSE au Royaume-Uni et en France
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Dans la lignée du poids de plus en plus important de la question écologique, la notion de développement durable est devenue une préoccupation majeure de nos sociétés. Cette notion est la première fois évoquée en 1987 dans le rapport Brundtland (« Our Common Future ») rédigé sous l’égide de la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement de l'ONU. Ce sujet est d’autant plus urgent qu’un changement climatique est anticipé dans les travaux du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).
En 2015, les Nations Unies ont promu les Objectifs de Développement Durable (ODD) dans le cadre de l'Agenda 2030. Avec 17 objectifs holistiques et 169 cibles, l'agenda des ODD aspire à stimuler l'action dans des domaines d'une importance cruciale pour l'humanité et la planète (Nations Unies, 2015 ). C’est dans ce prolongement que le 2 août 2015, 193 pays ont adopté les 17 ODD, émis par le département des affaires sociales de l’ONU.
L’appel à projet présenté conjointement par les Professeurs David Pickernell et Paul Jones au titre de la Swansea University Strategic Partner Research Scholarship (SUSPRS) s’inscrit directement dans ce contexte. Il s’agit de se pencher plus particulièrement sur les objectifs 9 et 12 (Bâtir une infrastructure résiliente, Promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l'innovation et la Consommation et production responsables). Ils insistent d’ailleurs sur le point 9.C. « Accroître nettement l'accès aux technologies de l'information et des communications et faire en sorte que tous les habitants des pays les moins avancés aient accès à Internet à un coût abordable d'ici à 2020 » ; cette date butoir figurant toujours sur le site de l’ONU alors qu’elle est largement dépassée.
Objectifs
Les objectifs de recherche du projet consistent :
- À examiner les liens entre la communication financière et les ODD. En particulier, il s’agit de s’intéresser aux activités digitales, en tant que catégorie d’activités innovantes, et à leur durabilité. Les activités digitales ou activités numériques comprennent toute activité dématérialisée se situant le long de la chaîne de valeur et consistant à produire des données ou des informations, c’est-à-dire à les stocker, à les distribuer, à autoriser leur accès, à gérer, piloter et contrôler leur accès, et les transactions. Plus largement, les questions soulèvent des problématiques de gouvernance liées à l’expansion des marchés digitaux, et notamment au « digital single market » européen. Compte tenu de la croissance exponentielle des besoins numériques, les problématiques d’égalité, d’innovation et autres problématiques au cœur des ODD participeraient à construire un écosystème fondé sur la confiance et à permettre ainsi une meilleure allocation des fonds, privés ou publics.
- Examiner les impacts et opportunités dans ces domaines pour les PME britanniques et françaises (y compris les effets d'amélioration / d'entrave les uns sur les autres). L’ensemble consiste à produire une analyse approfondie des approches configurationnelles, des interrelations entre la numérisation, la durabilité et la performance des PME (croissance, innovation, etc.).
- Nous souhaitons enfin évaluer la « résilience » des entreprises concernées dans la logique de Battisti, Beynon, Pickernell, Deakins (2022) comme le souhaitent nos partenaires britanniques :
L’analyse comparative entre la France et le Royaume-Uni, pays peu étudiés dans la littérature existante pour ce domaine de recherche, confère à ce projet un caractère international original. Le choix du Royaume-Uni et de la France se justifie de plusieurs manières. Les deux pays étaient, d’une part, assujettis à la directive relative à l’information extra-financière 2014/95/UE. Depuis l’entrée en vigueur de cette réglementation commune, le Royaume-Uni a en effet quitté l’union européenne. D’autre part, le parlement européen vient à peine d’adopter la directive CSRD, relative aux informations de durabilité, en remplacement de la 2014/95/UE. Ainsi, il est possible d’envisager qu’en raison des variations réglementaires, les pratiques organisationnelles en matière de communication commencent à diverger entre ces deux pays.
Les porteurs du projet
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