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Activité physique, santé et bien-être : une mise en mouvement par les dynamiques motivationelles et interactionnelles
Les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé montrent que moins de la moitié des Français âgés de 15 à 75 ans pratiquent une activité physique favorable à la santé. En France, en dépit des campagnes de communication publique, des actions de terrain, des recommandations du corps médical en particulier dans le cas des maladies chroniques, l’activité physique reste largement insuffisante.
Il apparaît donc qu'il y a un enjeu majeur à identifier les dynamiques motivationnelles qui permettent la mise en mouvement et le maintien de l'engagement dans l’activité physique. Ce projet complètera par une approche originale les travaux menés par l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité. Il se caractérise par la mise en œuvre d’un modèle holistique centré sur les dynamiques d’interactions des individus avec et dans leurs environnements économico-socio-culturels. Il repose sur l’hypothèse centrale suivante : les changements durables de comportements ne découlent pas seulement des changements de représentations mais plutôt d’un processus complexe d’évolution motivationnelle favorisée par des interactions soutenues avec un environnement facilitant. Appréhender ce processus complexe justifie d’articuler des ressources et des acteurs académiques et de terrain habituellement éloignés : apports complémentaires des méthodes en sciences de gestion (études motivationnelles et comportementales), en sciences de la communication (analyse des dynamiques interactionnelles et communicationnelles) et en santé publique (dispositifs de suivi des malades et personnes à risques). Il justifie également d’examiner le rôle de nouveaux acteurs, potentiellement facilitants : les patients ressources, formés par l’Université des Patients, à l’éducation thérapeutique, la communication non violente, l'écoute, etc. ainsi qu’à leur pathologie. L’Université des Patients de Grenoble (UDPG) créée en 2014 a ainsi formé près de 50 patients ressources.
L’objectif de ce projet est d’identifier et de tester des leviers permettant d’augmenter durablement le niveau d’activité physique pour prévenir les risques de maladies dans la population à risque des fumeurs et améliorer le bien-être de patients atteints de Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO). En renversant la logique actuelle de communication top-down (des autorités de santé publique vers les individus, des soignants vers les malades, des sachants vers les profanes, etc.), il considère la manière dont les réseaux de communication horizontaux (proches, amis, patients, associations, etc.) peuvent être sources de changement de comportements et ce de manière durable. Ce projet s’attache donc à identifier les leviers d’un dynamique relationnelle favorable à l'engagement et à la pratique régulière d'une activité physique.
Porteur du projet
Agnès Helme-Guizon
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